Marina soigne les maux avec les chevaux

 Le centre équestre « Le petit caprin » de Silly Tillard est surtout connu pour ses cours d’équitation Western et pour ses groupes de danse country. L’an prochain, il aura une nouvelle corde à son arc puisqu’il hébergera également des séances d’équithérapie. Un projet novateur dans le secteur, porté par Marina BERNUT, psychomotricienne et équithérapeute de Ully-Saint-Georges qui a choisi « Le petit caprin » pour lancer cette activité.

« Je participe à la vie du centre équestre depuis des années, c’est donc tout naturellement que j’ai souhaité mettre ça en place ici. » explique Marina qui a fait ses premiers galops dans ce même centre.

Avec cette nouvelle activité, la jeune femme, psychomotricienne et équithérapeute diplômée, allie ses deux principaux centres d’intérêt. L’accompagnement du développement des enfants handicapés et l’équitation.

« L’aspect thérapeutique, je l’ai depuis longtemps mais j’avais d’un autre coté cette passion pour les chevaux. Ça a donc été pour moi une évidence d’allier les deux pour aider des enfants à surmonter le handicap« , confie l’isarienne.

Si Marina souhaite placer ses compétences au service des enfants handicapés, l’équithérapie s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes et aux personnes âgées .

« Toute personne qui ressent une souffrance psychologique », résume l’équithérapeute.

L’équithérapie est une pratique thérapeutique à part entière permettant d’agir sur un plan psychique (personne dépressive, enfant autiste,…) aussi bien que physique (personne porteuse de handicap moteur, réeducation suite à un accident vasculaire cérébral,…) des patients.

« On est dans une démarche de soins et pas dans une démarche de loisirs, insiste Marina. Un travail s’effectue en réseau avec les autres thérapeutes et accompagnants. »

Une thérapie qui ne s’adresse pas aux cavaliers

Pour prendre part à ce type de thérapie, il n’est pas nécessaire d’être cavalier. L’intérêt de la présence de l’animal est ailleurs.

« Le cheval va agir comme un miroir du patient en lui renvoyant sa problématique et ses difficultés. Par exemple, une personne évoluant seule avec un cheval dans un manège, si elle a de l’appréhension, le cheval réagira pareil », illustre Marina. « Le cheval a aussi la capacité de porter, ajoute la jeune femme. Et en équithérapie on retrouve beaucoup d’éléments de la petite enfance comme la sensation d’être bercé ».

Pour autant, l’équithérapie n’implique pas nécessairement de monter sur le dos du cheval « Cela peut être une balade à pied avec le cheval ou prendre part à une activité de soins. »

Et ce, lors de séances d’environ une heure durant lesquelles, le plus souvent, l’équithérapeute, comme d’autres thérapeutes, intervient seule avec le patient.

« En général, on va d’abord prendre soin de l’animal avant de faire des exercices en fonction de la problématique du patient qu’il s’agisse de trouble psychique comme des troubles de la personnalité ou de troubles moteurs. »

Marina va créer son entreprise en janvier pour démarrer son activité après l’hiver.

« Je pense accueillir mes premiers patients au printemps », annonce-t-elle.

F.C. pour « L’observateur de Beauvais »